Ce samedi 2 mars, Courants d’art avait provoqué la rencontre du Jazz et du romantisme.
Les trois complices : Claudio Celada au piano, Jean Cortes à la contrebasse (et arrangements), Piero Ianetti à la batterie, nous ont servi une version de la musique de Frédéric Chopin, à la sauce pimentée du jazz.
Une découverte savante qui tout en ‘décoiffant’ Monsieur Chopin montre que la musique de toute époque peut être rajeunie et réarrangée (voire dérangée…) sans pour autant la dévaloriser.
Toute la virtuosité, la recherche harmonique et les arabesques de Chopin sont là ainsi que la brillance des traits, le lyrisme et la sensibilité. Même le côté ‘impromptu’ se trouve particulièrement mis en valeur par l’improvisation rythmique.
A l’instar de Jacques Loussier qui, il y a cinquante ans, nous avait démontré que la musique de JS Bach pouvait parfaitement servir de support au jazz, la preuve est là que celle de Chopin peut parfaitement s’écouter ainsi.
Un belle façon de faire apprécier les auteurs classiques à nos jeunes oreilles.
A noter que la belle acoustique de la petite église de Chapeiry se prête particulièrement à accueillir de telles formations.Bravo aux interprètes et aux organisateurs d’avoir eu le courage de ce pari audacieux, particulièrement réussi.